Les Vignerons
du Quercy

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Patrick


Patrick produit en bio sur 7 hectares. C’est son père qui fut parmi les premiers à faire partie de la coopérative. Il a planté du Cabernet Franc en 1985 à la création de la cave et il avait déjà du Tannat de 1982. Pour lui aussi créer une identité propre au Quercy a été une réelle volonté.

Tu as souhaité rester dans la coopérative quand tu as repris les vignes de ton père ?
« Oui c’était une évidence pour moi de rester dans la coopérative, notamment pour la mise en commun du matériel et des ressources »



Quels sont les cépages que tu produis ? Et est-ce que tu as d’autres cultures ?
« Au total j’ai 7,20 hectares avec du Cabernet Franc, du Tannat, du Gamay et du Muscat. On a aussi planté cette année du Chardonnay. En plus de la vigne, j’ai 2 hectares de Reine-Claude, des céréales et de la luzerne. »

Petit plant de Chardonnay :



Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier de polyculteur ?
« Ce que j’aime c’est que ce n’est jamais le même travail, une fois on est dans les pruniers, une fois dans la vigne ça change. Par contre au printemps j’aime moins l’épamprage, c’est une horreur ! Après, on ne compte pas nos heures on n’est pas aux 35 heures ! Mais, le dimanche, on ne travaille jamais. On profite de la famille, on part se balader dans la région… »

Est-ce que tu as un vin préféré de la cave ?
« J’aime bien le 630 Rouge je le trouve pas mal. Et le Bon Temps aussi, je l’aime bien, je le bois avec des viandes ou des fromages. Et puis bien sûr pour l’apéritif, il y a le Fleur des Coteaux qui plaît bien. Après, on produit du bon vin. Je suis fier d’être à la Cave, tout le monde travaille bien, ça reste familial et dans la franchise. »



Est-ce que tu as une anecdote sur la vigne, la cave ou quelque chose qui t’a marqué ?
« Je me souviens du début, la première vendange en 85-86. J’avais 16 ans et à cette époque-là on mettait en bouteille à la main, les bouchons et les capsules aussi, ça a bien évolue, heureusement !
Il y aussi en 1992, on a eu énormément de pluie pour les vendanges, la machine à vendanger ne montait pas, on faisait des ornières dans les vignes, on se disait que ça n’allait pas leur faire de bien. Il y avait tellement de boue, jamais on n’a eu de telles vendanges, ça marque.
Et je crois qu’on avait eu le gel aussi cette année-là, un matin on a eu -3°C et tout a gelé, on a réussi à récolter 30% du rendement normal.
En fait je me souviens moins des bonnes années !
Ça me rappelle la grosse tempête de 2015, les arbres, les toitures avaient été arrachées mais on a pu sauver la vendange. »

Ton exploitation est en Bio, quelle a été ta démarche ?
« La vigne est en bio depuis 10 ans. Ça a été une évidence pour moi car mes autres cultures étaient déjà en bio. J’ai eu l’opportunité de le faire pour la vigne, et je l’ai saisie. Ça reste plus de boulot, rien que pour passer l’inter-ceps (pour désherber) il me faut 2 jours pour 7 hectares. Mais il me semble qu’on respecte plus la nature. Il y a plus de faune, plus d’insectes. Quand on travaille dans les vignes au printemps, il y a souvent des coccinelles sur nous ! Et surtout, tu observes d’avantages ta vigne, tu es tout le temps dans la recherche de comment garantir la santé de ta vigne, uniquement en préventif. Tu es en permanence en réflexion. »

Un dernier mot pour conclure ?
« On a une richesse ici : la polyculture, la diversité c’est une richesse. C’est quelque chose de typique du Quercy, un patrimoine hérité de nos ancêtres. On a toujours eu des vignes dans le temps, ça fait partie du patrimoine, du paysage, c’est le Quercy : le plus beau paysage de France ! »

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